Une nouvelle étude clinique rapporte que le potentiel antioxydant de l’ail âgé est supérieur à celui de l’ail frais. Cependant, ni le frais ni l’âgé n’ont d’effet significatif sur le taux de cholestérol.
L’ail fait partie de ces ingrédients culinaires qui ont déjà fait l’objet de nombreux travaux. On évoque souvent un effet de réduction du taux de cholestérol, mais cet effet n’a jamais pu être clairement prouvé.
L’ail contient de nombreux antioxydants, ce qui pourrait indirectement conférer un bénéfice non pas sur la réduction du taux de cholestérol, mais sur la réduction de l’oxydation du LDL-cholestérol, le rendant ainsi moins athérogène.
La bonification de l’ail avec l’âge
L’ail âgé bénéficie d’une réputation encore supérieure à l’ail frais, dans la mesure où le vieillissement entraîne un remodelage de ses composés phénoliques et soufrés, ce qui augmenterait entre autres sa capacité antioxydante.
Pour vérifier cela de façon rigoureuse, des chercheurs de Singapour ont réalisé une étude clinique dans laquelle 41 personnes avec une hypercholestérolémie ont pris, pendant 13 semaines et en double aveugle, soit un supplément d’ail âgé, soit un supplément d’ail frais (1.080 mg par jour).
Diminution du stress oxydatif
Les résultats montrent que des marqueurs du stress oxydatif évoluent favorablement avec l’ail âgé. Il y a:
- une réduction significative des concentrations de F2-isoprotanes dans le plasma et dans les urines,
- une diminution significative des concentrations d’hydroperoxyde lipidique dans le sérum,
- une réduction de l’activité de la myéloperoxidase.
Rien de tel n’est cependant observé avec l’ail frais. Ni l’ail âgé, ni l’ail frais n’ont d’effet significatif sur le cholestérol.
Dans une expérience séparée menée in vitro, les chercheurs rapportent que l’ail âgé contient des quantités significativement plus élevées de composés phénoliques et de S-allylcystéine, ce qui expliquerait les effets observés avec l’ail âgé et non l’ail frais.
Ho XL. et al., J Med Food, 2016; Sep 14.