Les données scientifiques reliant les apports en acide folique et la réduction des défauts de fermeture du tube neural, dont le spina bifida, sont très consistantes. L’EFSA reconnaît aujourd’hui ces évidences en autorisant une allégation de santé générique et s’aligne donc ainsi sur la position de son homologue américaine, la Food & Drug Administration.
L’EFSA était la dernière agence sanitaire internationale à ne pas avoir pris position sur le sujet. Désormais, il est donc possible de faire une allégation entre une supplémentation en acide folique et la réduction des défauts de fermeture du tube neural (typiquement, le spina bifida ou l’hydroencéphalie) chez le fœtus.
L’agence y met évidemment certaines conditions: la posologie de la supplémentation doit être de 400 mcg/j pour une femme en âge de procréer ou au premier trimestre de la grossesse. Le vocabulaire de l’allégation est également précisé: «Un apport complémentaire d’acide folique améliore le statut maternel en folates. Améliorer le statut maternel en folates contribue à réduire le risque de défauts de fermeture du tube neural».
Pour le monde scientifique et les acteurs du secteur, cette décision est accueillie avec soulagement. Il faut rappeler que la supplémentation en acide folique est très efficace: selon le niveau de risque, elle peut réduire chez le fœtus jusqu’à 70% des défauts de fermeture du tube neural. D’où l’importance d’attirer concrètement l’attention des futures mamans sur le sujet…