Pour faire manger plus de fruits et légumes aux enfants, l’argument «sain» peut être complété d’une autre stratégie qui se contente de décrire des normes sociales, selon une nouvelle étude.
Pour augmenter la consommation de fruits et légumes, on fait souvent référence à leur caractère sain. Est-ce la bonne méthode? Les résultats sont hétérogènes, et une approche qui se développe consiste à exposer la personne à des messages basés sur la description de normes sociales, messages qui mettent en avant des habitudes de consommation saines d’autres personnes.
Des expériences ont déjà montré qu’exposer des jeunes adultes au message «les jeunes mangent fréquemment des fruits et légumes» est plus efficace que le message «les fruits et légumes sont bons pour ta santé». Mais là aussi, les résultats sont hétérogènes, et les données chez l’enfant pratiquement absentes.
Santé ou normes sociales
Dans cette nouvelle étude, des psychologues de l’Université de Liverpool au Royaume-Uni, ont voulu comparer l’impact de deux stratégies, la référence à la santé et la description de normes sociales, pour accroître la consommation de fruits et légumes chez l’enfant.
143 enfants âgés de 6 à 11 ans ont ainsi été exposés, par l’intermédiaire d’un jeu de cartes, à plusieurs messages faisant référence aux effets bénéfiques des fruits et légumes sur la santé, et à d’autres messages portant sur des normes sociales, comme «les autres enfants mangent des fruits et légumes tous les jours et ils aiment ça».
Consommation accrue
Après le test, les enfants pouvaient manger librement des fruits et légumes, ainsi que des snacks riches en calories. Les résultats montrent que les deux types de messages entraînent une augmentation de la consommation de fruits et légumes, par rapport au contrôle (pas de message).
Les auteurs appellent à poursuivre les investigations pour voir dans quelle mesure le recours à ces normes sociales peut être utilisé pour entraîner des modifications significatives de l’apport quotidien en fruits et légumes chez l’enfant.
Sharps M., Robinson E., Appetite, 2016; 100: 18-25.