Des niveaux plus élevés de vitamine D pendant la grossesse pourraient contribuer à faire des bébés «plus musclés», suggère précisément cette étude de l’Université de Southampton. Les conclusions, présentées dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism font état chez l’enfant âgé de 4 ans, d’une force de préhension et d’une masse musculaire d’autant plus élevées que l’étaient les niveaux de vitamine D mesurés chez la mère, durant la grossesse.
Une étude a déjà suggéré qu’une carence en vitamine D chez la mère, durant la grossesse pouvait entraîner un retard de croissance chez l’enfant, l’exposant à un plus faible poids de naissance et à un plus faible périmètre crânien. Ici, les chercheurs de Southampton font valoir des enfants aux muscles plus forts si leurs mères avaient un niveau plus élevé de vitamine D durant la grossesse.
Il est vrai que la déficience en vitamine D est courante dans la population générale et particulièrement chez les jeunes femmes. Il est recommandé aux femmes enceintes de prendre une supplémentation en vitamine D durant la grossesse. Cependant le principe de cette supplémentation reste discuté.
Ici, les chercheurs ont mesuré les niveaux de vitamine D chez 678 femmes enceintes aux différents stades de la grossesse, puis mesuré la force de préhension et la masse musculaire de leurs enfants, à l’âge de 4 ans. Ils confirment l’association significative entre les niveaux de vitamine D chez la mère et la force de préhension de l’enfant, et de manière moins marquée, la masse musculaire de l’enfant.
Une association qui, selon l’auteur principal, le Dr Nicholas Harvey de l’Université de Southampton, peut avoir des conséquences plus tard dans la vie, alors qu’une faible force de préhension ou musculaire à l’âge adulte est associée à de nombreux problèmes de santé. Si ces effets de long terme étaient vérifiés, la surveillance des niveaux de vitamine D chez la mère, comme d’autres facteurs comme l’alimentation et le mode de vie de la mère, pourrait contribuer à réduire le fardeau de ces maladies pour les prochaines générations.
Harvey N.C. et al., The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, published online 31/10/2013.