Le principe des feux tricolores appliqué aux aliments entraîne un déplacement des ventes d’aliments considérés comme moins sains vers ceux étiquetés plus sains. C’est ce que révèle une nouvelle expérience menée aux États-Unis, qui a travaillé aussi sur l’architecture de l’offre alimentaire.
Du vert pour le choix le plus sain, du rouge pour le moins sain, de l’orange pour l’intermédiaire, tel est le principe des feux de signalisation ou «traffic-light» pour aider le consommateur à mieux cerner les caractéristiques nutritionnelles des aliments et boissons. Ce système, qui connait ses défenseurs et ses détracteurs, fait l’objet de bien des discussions pour savoir s’il peut effectivement s’avérer utile dans le contexte de lutte contre l’excès de poids et l’obésité.
Une équipe du Massachusetts General Hospital a mené une expérience dans ses propres cafeterias, en signalant les aliments et boissons avec ce code couleur. Ils ont par ailleurs travaillé sur l’architecture de l’offre alimentaire des boissons, sandwiches et chips, en positionnant les choix les plus sains (comme l’eau, les boissons light et les produits laitiers maigres) à hauteur des yeux. Après 24 mois, les résultats indiquent que la part des ventes d’aliments étiquetés rouge a diminué de manière significative, passant de 24 à 20%, celle des boissons rouges de 26 à 17%, alors que les boissons étiquetées en vert sont passées de 52 à 60%.
Pour les auteurs, pas de doute, une signalétique de type «feux» et l’architecture de l’offre conduit à des choix alimentaires plus sains de façon durable, ce qui suggère que ce type d’intervention peut favoriser des modifications du comportement alimentaire dans la population.
Thorndike A.N. et al., Am J Prev Med, 2014; 46(2): 143-149.