Les acides gras insaturés comme les oméga-3 sont connus pour leurs effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire. Ils jouent aussi un rôle clé dans la régulation du poids et du métabolisme, comme vient de le montrer pour la première fois une équipe franco-anglo-japonaise.
Ces chercheurs ont séquencé le gène GPR120 et ont découvert une mutation, R270H, qu’ils ont analysée chez 14 500 personnes obèses. Celle-ci, présente chez 3% des obèses, invalide complètement le récepteur.
Or, ce récepteur est particulièrement important car son activation stimule la production d’insuline et la sécrétion de peptides de la satiété, hormones qui coupent l’appétit. Il intervient aussi dans le goût pour les graisses et la production de nouvelles cellules adipeuses qui stockent les graisses.
La mutation du gène GPR120 augmenterait de 60% le risque d’obésité chez l’homme. De plus, des souris dont ce récepteur a été inactivé, soumises à un régime riche en graisses, ont développé rapidement une obésité associée à un diabète.
Ces travaux, publiés en ligne le 19 février 2012 sur le site de Nature, précisent les mécanismes d’action des acides gras de type oméga-3 dans le maintien de l’équilibre métabolique. Ils ouvrent la voie à des médicaments nouveaux contre les maladies hépatiques et lipidiques liées à l’obésité.
Source : Ichimura A. et al., Nature, 2012. doi:10.1038/nature10798