Une étude humaine randomisée avec contrôle rapporte que la supplémentation en vitamine D ne réduit pas l’incidence des infections des voies respiratoires supérieures.
L’intérêt de la vitamine D pour le squelette est bien établi, mais il y a de nombreuses autres pistes de recherche, notamment la susceptibilité à certaines infections. Une équipe de l’Université d’Otago, à Christchurch en Nouvelle-Zélande, a mené un essai randomisé visant à déterminer si la supplémentation en vitamine D avait un effet sur l’incidence et la sévérité des infections des voies respiratoires supérieures.
L’étude porte sur 322 volontaires sains qui ont pris, chaque mois pendant 3 mois, un supplément oral de vitamine D ou un placebo. L’étude, publiée dans le JAMA, a duré 18 mois.
Les analyses sanguines confirment que le taux sérique de vitamine D était significativement plus élevé dans le groupe intervention que dans le groupe contrôle. Toutefois, les auteurs ne décèlent aucune différence significative dans le nombre d’infections des voies respiratoires supérieures entre les deux groupes: 3,7 épisodes en moyenne par personne dans le groupe vitamine D, contre 3,8 dans le groupe contrôle. Il n’y a pas eu non plus de différence dans la durée des épisodes infectieux (12 jours en moyenne), le nombre de jours d’absence au travail et la sévérité des épisodes.
Bref, si le manque de vitamine D est particulièrement fréquent au cours de l’hiver, cette correction ne semble pas avoir d’impact sur les infections des voies respiratoires supérieures.
Murdocj D.R. et al., JAMA., 2012; 308[13]: 1333-1339.