La vitamine du soleil en suffisance protégerait les yeux dans le développement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge.
Plusieurs effets extra-osseux de la vitamine D ont été rapportés, et voilà que c’est au tour des yeux d’être concernés. Et plus précisément de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), pour laquelle il n’existe pas véritablement de remède. Jusqu’à présent, les recherches nutritionnelles sur la macula ont porté essentiellement sur deux caroténoïdes qui s’accumulent préférentiellement dans la macula, la lutéine et la zéaxanthine.
Des chercheurs de la University of Buffalo ont analysé le statut en vitamine D et le polymorphisme des gènes de la vitamine D auprès des 913 femmes enrôlées dans l’étude CEREDS (Carotenoids in Age-Related Eye Disease Study).
La déficience en cause
Les résultats indiquent que le risque de présenter une DMLA est 6,7 plus élevé chez les femmes déficientes en vitamine D (<12 ng/ml). Des niveaux légèrement supérieurs, mais qui restent inadéquats (entre 12 et 20 mg/ml) ne sont cependant pas associés à une augmentation de la DMLA, par rapport à des niveaux adéquats. Cela suggère donc que c’est la déficience qui nuit à l’œil, et non qu’un statut élevé en vitamine D conférerait un bénéfice face à la DMLA.
Contre l’inflammation
Les auteurs ont également constaté que les polymorphismes dans les gènes de la vitamine D sont associés à un risque de DMLA accru, et que le risque grimpe encore plus dans les polymorphismes à risque déficients en vitamine D. Ils formulent l’hypothèse selon laquelle la vitamine D supprimerait un état pro-inflammatoire dans la rétine par l’intermédiaire de ses fonctions génomiques (modulation de la réponse immunitaire adaptative par le calcitriol).
Millen A E et al. JAMA Ophthalmol. Published online August 27, 2015.