Les résultats préliminaires de la grande étude française NutriNet-Santé montrent que le grignotage entre les repas concerne deux Français sur trois, en particulier les femmes et les plus jeunes.
NutriNet-Santé est une vaste étude qui consiste à identifier les relations entre l’alimentation et la santé. Initiée en mai 2009, elle enrôle après deux ans plus de 184.000 «nutrinautes» inscrits sur Internet. Les résultats préliminaires permettent de mieux cerner certains comportements alimentaires, en particulier le grignotage.
Ainsi, il apparaît que 61% de la population grignote entre les repas : 26 % sont des grignoteurs occasionnels (2 jours sur 3) et 35 % des grignoteurs réguliers (3 jours sur 3). Cette habitude est plus fréquente chez les femmes (58 %) que les hommes (42 %), chez les moins de 55 ans (63 %) que les plus âgés (58 %). Le grignotage occasionnel représente 13,3 % de l’apport énergétique total (AET), tandis que le grignotage régulier atteint 22,4 % de l’AET.
Les femmes se dirigent en priorité vers des aliments gras et sucrés (gâteaux, viennoiseries,…), surtout dans le courant de l’après-midi. Les hommes s’orientent davantage vers les boissons riches en énergie (sucrées et, surtout, alcoolisées) et ce, tout au long de la journée.
Enfin, les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes à sauter un des trois repas principaux (8 % vs 4 %). Et c’est le petit-déjeuner qui est le repas le plus souvent sacrifié (58 % des repas sautés), en particulier chez les plus jeunes et chez ceux avec un niveau d’éducation élevé, les aînés faisant plus volontiers l’impasse sur le repas du soir.
L’étude montre en outre que l’apport calorique total est plus élevé chez les grignoteurs et qu’il augmente avec le nombre de grignotages.
Source : Etude Nutritnet-Santé, Dossier de presse, 10 mai 2011.