Quatre ans après la France, la Belgique francophone rejoint officiellement le programme de recherche NutriNet, qui vise à étudier les habitudes alimentaires et leurs liens avec la santé auprès d’internautes. L’objectif est d’atteindre 500.000 «nutrinautes», dont 50.000 en Belgique.
La Ministre Fadila Laanan, en charge de la santé dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, a annoncé le 7 juin 2013 le lancement du volet belge de NutriNet-Santé, destiné à récolter de précieuses informations sur l’alimentation et la santé. Une étude initiée en 2009 en France, et qui, comme l’explique son coordonnateur en France, le Prof. Serge Hercberg (Université Paris 13), a déjà fourni des résultats dignes d’intérêt, comme la mise en évidence des effets délétères de régimes alimentaires de type Dukan et Detox.
La participation, ouverte à tous à partir de 18 ans, ne requiert que 2 heures de temps à consacrer au cours de 21 jours, précise le Prof. Jean Nève (ULB), chargé de la coordination en Belgique, avec Véronique Maindiaux (IPL). Les «nutrinautes» seront suivis pendant au moins 5 ans.
Ce type d’étude online, bien que connaissant des biais comme dans toute enquête déclarative, présente un certain nombre d’avantages par rapport au papier (facilité d’utilisation, questions plus ciblées, caractère évolutif de la recension,…) et par rapport aux interviews (la distance permettant à l’internaute de se sentir moins jugé, ce qui rendrait ses déclarations plus proches de la réalité). Pour le volet belge, il aura fallu introduire plus de 70 aliments ou noms courants chez nous et inconnus de nos voisins français, comme pain de viande, filet d’Anvers, stoemp, couque à la crème ou Merveilleux.
Participez à l’étude Nutri-Net
Conférence de presse, 7 juin 2013, Fédération Wallonie-Bruxelles.
