Une revue récente de la littérature réitère l’impact négatif des acides gras trans sur le cholestérol plasmatique, mais les blanchit à l’égard de la glycémie et de l’insulinorésistance.
Publié dans l’American Journal of Clinical Nutrition, ce travail passe au crible les données de 208 patients dans 7 études cliniques. L’objectif était de préciser l’influence de la consommation de certains types de graisse sur le développement de la maladie, compte tenu des tendances observées dans certaines études de cohorte.
Les résultats jettent le discrédit sur un effet négatif des acides gras trans. S’ils mettent bien en évidence une augmentation significative du cholestérol total, du cholestérol LDL et une baisse significative du cholestérol HDL, quel que soit le niveau de consommation de trans, aucun changement significatif n’apparaît pour la glycémie, l’insuline et même les concentrations plasmatiques de triglycérides.
Bref, pour les auteurs, si la recommandation à la baisse de l’usage des acides gras trans se justifie pour le cholestérol sanguin, pour l’heure, elle n’aurait aucun impact sur l’homéostasie glucidique. Mais étant donné que le risque cardiovasculaire est accru chez le patient diabétique, il y a tout lieu de limiter autant que possible les trans en cas de diabète.
Konstantinos N. Aronis et al., Am J Clin Nutr, November 2012, vol. 96, no. 5, 1093-1099.