Des chercheurs suédois viennent de faire une découverte qui pourrait changer l’approche préventive du diabète: la protéine SFRP4, très simple à mesurer dans le sang.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Lund en Suède, propose une solution innovante pour anticiper le développement du diabète de plusieurs années. Dans leurs travaux expérimentaux conduits sur des cellules bêta du pancréas de diabétiques de type 2 et de non diabétiques, ils ont observé des différences significatives dans les taux d’une protéine inflammatoire: la SFRP4.
Celle-ci s’exprime dans des quantités beaucoup plus importantes en cas de diabète de type 2. Et cette différence apparaît aussi dans le sang: au cours de la période de 3 ans de suivi des sujets, il s’est avéré que les taux sanguins de SFRP4 étaient, en moyenne, 5 fois plus élevés chez les diabétiques de type 2, en comparaison des non-diabétiques.
Pour les auteurs de l’étude, il s’agit là d’un marqueur prédictif de la maladie particulièrement prometteur. Premièrement, il établit pour la première fois un lien de cause à effet entre une inflammation chronique de bas grade des cellules bêta du pancréas et le diabète de type 2. Deuxièmement, il reflète non seulement une augmentation du risque, mais aussi l’évolution de la maladie, mesurable par prélèvement sanguin.
Enfin, il constitue un élément pouvant motiver le patient, puisqu’il peut l’alerter sur les risques encourus jusqu’à 10 années auparavant et induire dès lors des modifications durables du style de vie. Une boule de cristal, en quelque sorte…
Taman Mahdi et al., Cell Metabolism, Volume 16, Issue 5, 7 November 2012, Pages 625–633.