Selon une nouvelle étude expérimentale publiée dans Cell Reports, le cerveau des hommes et celui des femmes ne fourniraient pas la même réponse biologique à un repas riche en graisse. Cette découverte est la première à mettre en évidence une protection physiologique potentielle chez la femme à l’égard de l’obésité.
L’étude, coordonnée par le Prof. Deborah Clegg du Cedars-Sinai Diabetes and Obesity Research de Los Angeles, a été menée sur des souris mâles et femelles exposées à une alimentation riche en graisse.
Pour ce faire, les animaux ont été nourris pendant 16 semaines, de façon aléatoire, soit avec une alimentation standard, soit avec des rations alimentaires chargées en graisses et en sucres, mimant l’équivalent humain d’une alimentation riche en hamburgers et sodas sucrés. Au terme de l’étude, en comparaison des souris contrôles, les souris «hamburgers» ont significativement pris du poids.
Mais à la surprise des auteurs, les souris mâles ont révélé des inflammations du tissu cérébral et des altérations de la fonction myocardique.
Un phénomène qui n’était pas observé chez les souris femelles. La tolérance au glucose était également détériorée de manière significative chez les souris mâles.
Pour les scientifiques américains, si ces données demandent confirmation chez l’homme, elle pourrait trouver une explication dans l’imprégnation hormonale de la femme, spécifiquement dans les œstrogènes et le récepteur alpha aux œstrogènes (ERalpha), dont les rôles dans la protection des femmes ménopausées contre les complications métaboliques sont bien documentés.
Morselli E. et al., Cell Report, 16/10/2014.