Cette réussite s’inscrit dans le cadre du projet européen SELFDOTT («From capture based to self-sustained aquaculture and domestication of bluefin tuna, Thunnus thynnus»). L’équipe, du Centre océanographique de Murcia, de l’institut espagnol d’océanographie (IEO), parvient désormais à obtenir une reproduction optimale par des méthodes naturelles.
Le fait qu’aucune technique de reproduction artificielle n’ait été utilisée ces deux dernières années indique que le stock de 60 spécimens a atteint un degré important de domestication au large de la baie d’El Gorguel, près de Carthagène. Et leurs énormes pontes peuvent produire plus de 10 millions d’oeufs en un seul jour.
Le thon rouge joue une part importante dans l’alimentation méditerranéenne depuis des milliers d’années, mais les effets de la surpêche ont conduit à l’établissement de quotas pour préserver l’espèce. Mais par l’utilisation de techniques d’aquaculture, un processus d’élevage, et d’autres produits naturels aquatiques dans des environnements contrôlés, la quantité de poissons requise par les consommateurs est toujours satisfaite. Cette méthode soulage la pression sur les populations naturelles en danger et contribue ainsi à la récupération éventuelle des espèces sauvages.
Parallèlement, des aliments adéquats et environnementalement performants pour la nouvelle génération de thon seront développés, en réduisant ou en éliminant la pratique de l’importation de poissons crus et d’alimentation par l’industrie de l’engraissement.
Source: Instituto Español de Oceanografía (IEO)