L’offre de produits végétaliens et végétariens n’a jamais été aussi vaste. Actuellement, cette catégorie de produits n’est cependant soumise à aucune norme. Une situation qui devrait bientôt changer!
Depuis quelques années, la demande de substituts végétaux aux produits animaux est en plein essor. Les consommateurs deviennent flexitariens, végétariens, voire même végétaliens. Cette décision repose souvent sur des préoccupations pour le bien-être animal, mais l’environnement et la santé incitent aussi à consommer moins de produits d’origine animale.
Un marché sans frontières et en plein essor
En réponse à la hausse de la demande, l’offre mondiale de produits alimentaires végétaux augmente aussi. Selon les estimations, cette tendance devrait se renforcer à l’avenir. Dans le monde, la valeur de ce marché devrait en effet passer de 10,5 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros) en 2017 à 16,3 milliards de dollars (14,5 milliards d’euros) en 2025*. Jusqu’à présent, la législation concernant ces produits est toutefois assez floue, ce qui peut dans certains cas être une source de confusion. Il n’existe en effet pas de directives ou législation de référence à consulter avant de mettre sur le marché de nouveaux produits végétariens ou végétaliens.
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Règlement pour des produits végétariens adaptés
Il y a quelques années déjà, le règlement européen 1169/2011 faisait état de la nécessité de développer un cadre législatif plus strict concernant les produits végétariens et végétaliens. Aujourd’hui, la Suisse fait le premier pas en demandant le lancement d’un projet visant à définir des normes au niveau international. Cette initiative s’intitule «Food suitable for vegetarian and vegan». Son ambition est de créer plus de clarté grâce à des définitions et des critères précis. Plus tard, les résultats de ce projet pourraient éventuellement être repris dans un texte législatif européen et conduire à une meilleure harmonisation des allégations, qui sont pour l’instant très disparates.
La Suisse et le Canada sont à la tête du groupe de travail. Ils y discutent du thème avec d’autres pays. Une enquête publique est prévue à la fin de l’année, dont les résultats devraient être présentés fin 2020.