L’ANSES s’est récemment penchée sur l’ensemble des données scientifiques disponibles en matière de prévention nutritionnelle des cancers et sur leur légitimité. Résultat: un rapport d’expertise collective de 78 pages. Compte-rendu.
Le rapport «Nutrition et cancer: légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers» a réuni un groupe d’une vingtaine d’experts pluridisciplinaires durant quatre ans pour évaluer et résumer plus de 200 études sur le sujet.
Et les conclusions de l’ANSES mettent en évidence qu’il n’existe pas d’aliment ou de nutriment «anti-cancer». Consommer un aliment en particulier n’est pas suffisant pour prévenir l’apparition d’un cancer. Il s’agit de privilégier une alimentation équilibrée et diversifiée, conjointement à une activité physique régulière.
Les experts ont donc identifié 7 recommandations nutritionnelles associées à la prévention du cancer:
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Limiter la consommation d’aliments à forte densité énergétique, le surpoids et l’obésité augmentant le risque de cancers (sophage, pancréas, côlon, rectum, endomètre, rein et sein).
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Réduire la consommation de boissons alcoolisées, facteur de risque pour plusieurs cancers (bouche, pharynx, larynx, sophage, côlon-rectum et sein).
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Limiter la consommation de viandes rouges, charcuteries, sel et aliments salés (cancers : côlon, rectum et estomac).
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Privilégier la consommation de fruits et légumes, qui contribuent à couvrir l’apport en vitamines, minéraux et fibres et diminue le risque de certains cancers (bouche, pharynx, sophage, estomac et poumon).
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Privilégier l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois, impliquant une diminution du risque de cancer du sein chez la mère.
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Eviter la consommation de compléments alimentaires à base de bêta-carotène chez les fumeurs, facteur de risque de cancer du poumon.
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Pratiquer une activité physique au moins 30 minutes par jour et 5 jours par semaine diminue le risque de cancer du côlon, du sein et de l’endomètre.
Ce rapport réaffirme donc que la prévention du cancer passe par un comportement alimentaire global, sain, équilibré et varié, et non par l’un ou l’autre aliment ou ingrédient «anti-cancer».