Les données s’accumulent pour plaider en faveur d’une meilleure couverture des apports en magnésium chez la personne en surpoids. Une mesure qui pourrait augmenter la sensibilité à l’insuline et réduire le risque de diabète de type 2.
La relation possible entre magnésium et diabète n’est pas neuve. Cette nouvelle étude allemande, conduite à plus long terme, apporte encore davantage de poids à cette hypothèse.
Durant 6 mois, 52 volontaires en surpoids, non diabétiques, mais insulino-résistants, et ayant des apports satisfaisants en magnésium, ont reçu un supplément de 365 mg d’aspartate de magnésium ou un placebo. L’intervention s’est accompagnée d’une amélioration significative de la glycémie à jeun, ainsi que de plusieurs indices de la sensibilité à l’insuline, en comparaison du placebo.
Plusieurs mécanismes expliqueraient ce phénomène : un effet direct du magnésium sur les récepteurs à l’insuline et sur la signalisation en aval, une amélioration de l’activité enzymatique impliquée dans l’utilisation du glucose, la prévention d’une surcharge en calcium, qui peut affecter la sensibilité à l’insuline, et finalement des actions anti-inflammatoires dirigées, reconnues pour améliorer l’insulino-résistance.
Pour les auteurs de cette étude, compte tenu de l’explosion de la maladie à travers le monde, des approches «coût/efficacité», comme celle reposant sur une optimalisation des apports magnésiens, méritent davantage d’attention, d’autant plus qu’elles sont simples à mettre en oeuvre.