Cette étude est une mise en garde pour vos patients coronariens aigus! En effet, en cas d’infarctus du myocarde, les comportements alimentaires qui consistent à manger tard le soir et à ne pas prendre de petit-déjeuner augmentent le risque de récidive et de mortalité.
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Manger tard et ne pas prendre de petit-déjeuner: 4 patients sur 10 concernés
Cette étude est la première à évaluer des comportements malsains chez des patients atteints de syndrome coronarien aigu. Elle incluait des 113 patients (âgés en moyenne de 60 ans, principalement des hommes) atteints d’une forme de crise cardiaque particulièrement grave, l’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI).
En général, un patient sur dix souffrant de STEMI décède dans l’année de l’incident. Or, la nutrition est un moyen relativement peu coûteux et facile d’améliorer le pronostic. Malheureusement, les mauvaises habitudes alimentaires ont plutôt tendance à perdurer, malgré le choc de l’incident cardiovasculaire. L’étude révèle ainsi que sauter le petit-déjeuner est observé dans 58% des cas, alors que le repas du soir tardif (manger moins de deux heures avant le coucher) concerne 51% des patients. Les deux comportements, quant à eux, sont adoptés dans 41% des cas.
Info Patient: Un petit-déjeuner équilibré
Cumuler les deux habitudes multiplie le risque cardiovasculaire
Le maintien de ces deux mauvaises habitudes est, lui, potentiellement mortel! En effet, les patients ayant les deux habitudes alimentaires présentaient un risque de mortalité, de récidive de crise cardiaque ou d’angine de poitrine 4 à 5 fois plus élevé dans les 30 jours suivant la sortie de l’hôpital.
Pour les auteurs de l’étude, ces recherches montrent que:
- Sauter le petit-déjeuner et manger tardivement sont indépendamment liés à un mauvais pronostic en post-infarctus.
- Le fait de les cumuler ne fait qu’aggraver les choses.
Enfin, elle attire aussi l’attention sur le probable effet pervers des statines. Leur utilisation avant l’hospitalisation était plus élevée dans le groupe ayant adopté de mauvaises habitudes alimentaires et en mauvaise santé après le premier infarctus. La vigilance est donc de rigueur dans ces populations qui, toujours selon les auteurs, perçoivent ces médicaments comme des substituts et non des compléments aux habitudes alimentaires plus saines.
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