Des chercheurs ont évalué l’influence de la fréquence des repas et leurs horaires sur le BMI. L’étude souligne l’importance du petit déjeuner et l’intérêt de limiter les prises alimentaires à 1 à 2 fois par jour, avec notamment un jeûne de nuit plus long.
L’étude se base sur une cohorte de 50.000 volontaires de l’Adventist Health Study-2 (AHS-2), réputée pour son style de vie sain en comparaison du Nord-Américain moyen. Si les résultats sont difficilement applicables pour le patient lambda, ils révèlent cependant le rôle capital du petit déjeuner dans l’équilibre de poids, en comparaison du souper, et valorisent l’influence du jeûne prolongé.
1 à 2 repas par jour, ça suffit?
Dans cette étude, 2 principaux facteurs sont associés à un BMI élevé: la consommation de 2 à 3 repas principaux par jour, et la prise alimentaire la plus élevée au repas du soir. Le snacking et donc l’augmentation du nombre de «repas» élèvent davantage ce risque.
Ainsi, les sujets qui consomment entre 1 à 2 repas par jour seraient significativement moins gros que ceux qui consomment 3 repas par jour. Les sujets qui adoptent régulièrement un jeûne prolongé le soir et la nuit (>ou= à 18h!) affichent aussi un BMI plus faible, en comparaison d’un jeûne de nuit plus court (12 à 17h).
On peut s’interroger sur le caractère réaliste d’une telle mesure pour la majorité des patients, mais ces résultats confirment l’influence positive d’une restriction alimentaire sur la prise de poids. A relativiser, d’autant que cela ne s’observe par exemple pas chez l’adolescent.
Petit déjeuner: pilier du contrôle du poids
Les données sur l’horaire des repas (chrono-nutrition) sont davantage intéressantes. On sait que l’horaire des repas impacte la santé cardiaque. Concentrer l’apport calorique le plus important de la journée sur le petit déjeuner est extrêmement favorable à un BMI plus bas. C’est l’inverse, lorsque cet apport calorique supérieur est centré sur le repas du soir (+0,038 kg/m2) et lorsque le petit déjeuner est sauté (+ 0,029 kg/m2).
Si le lunch est le plus consistant, son impact reste favorable sur le poids en comparaison du souper, mais inférieur à un petit déjeuner supérieur aux 2 autres repas. Des résultats qui soutiennent l’adage «un petit déjeuner de roi, un dîner de prince et un souper de pauvre».