Une nouvelle méta-analyse vient étayer la piste d’un effet protecteur des acides gras oméga-3 à longue chaîne sur le risque de trouble dépressif majeur.
Les oméga-3 à longue chaîne que sont le EPA (C22:5 n-3) et le DHA (C22:6 n-3) sont connus pour jouer un rôle important pour le système nerveux, et ce dès la vie intra-utérine. Les études d’observation ont rapporté une association inverse entre le statut en ces acides gras, et/ou la consommation de poisson, principal marqueur de l’apport alimentaire en EPA et DHA, et la survenue de différents troubles mentaux.
Ce qui a débouché sur la piste de la supplémentation en oméga-3 pour améliorer la santé mentale, notamment dans le traitement de troubles dépressifs majeurs.
350 millions de cas dans le monde
Selon l’OMS, la dépression est une cause de morbidité majeure affectant environ 350 millions de personnes dans le monde. Bien que certaines études de supplémentation en EPA et/ou DHA aient rapporté des résultats encourageants, ceux-ci ne sont pas suffisants pour leur attribuer un rôle curatif reconnu.
D’où l’intérêt de cette nouvelle méta-analyse conduite par R. J. Mocking, psychiatre à l’Université d’Amsterdam, qui, à défaut d’apporter une réponse définitive, dresse un état des lieux à partir des données disponibles, et confirme l’intérêt de ces oméga-3.
Comparables aux antidépresseurs
La méta-analyse inclut 13 études totalisant 1.233 participants. Pour les acteurs, les résultats suggèrent que le bénéfice pour le EPA et le DHA soit comparable aux effets rapportés dans les méta-analyses portant sur les antidépresseurs.
Les effets bénéfiques sont le plus marqués dans les études utilisant des doses élevées d’EPA chez des patients déjà sous antidépresseurs. De quoi motiver la poursuite des investigations dans la piste des oméga-3 pour la santé mentale…