Pour la première fois, une étude montre qu’une diminution de la teneur corporelle en eau très légère (moins de 1 %) suffit déjà à affecter les fonctions cognitives.
Hydratation insuffisante
La déshydratation est connue pour affecter les performances physiques et cognitives, mais on considère généralement que celle-ci doit correspondre à une perte hydrique d’au moins 1 à 2 % du poids corporel (pc) pour avoir des conséquences mesurables. C’est la première fois qu’une étude rapporte que des fluctuations même minimes ont déjà des répercussions sur les fonctions cognitives.
Les sujets ont été exposés à une température de 30 °C pendant 4 heures. Pendant cette période, certains ont pu consommer 300 ml d’eau, d’autres pas, et ce, de façon randomisée. Les changements de composition corporelle, l’osmolalité urinaire, la température corporelle et la soif ont été suivis. Les auteurs ont par ailleurs mesuré, à trois occasions différentes, la mémoire épisodique, l’attention ciblée, l’humeur et la difficulté perçue des tâches. .
Des pertes hydriques minimes affectent mémoire et attention
Les résultats montrent que la consommation d’eau a amélioré de façon significative la mémoire et l’attention ciblée. Des effets qui, à court terme, sont associés à la soif. À plus long terme, une perte d’eau plus importante (perte moyenne de 0,72 % pc) s’avère associée à une moins bonne mémoire et une moins bonne attention. Après 90 minutes, l’augmentation de la soif est associée à un déclin de l’énergie subjective et au sentiment d’anxiété et de dépression. Ces effets ont été réduits par la prise d’eau. À 180 minutes, les sujets trouvaient les tests plus faciles à réaliser s’ils avaient bu de l’eau. C’est donc la première fois que l’on montre que la consommation d’eau s’avère bénéfique pour les fonctions cognitives face à des pertes hydriques qui surviennent aisément au quotidien.
Benton D et al. Am J Clin Nutr First published ahead of print August 10, 2016.