Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un poids sain peuvent réduire les dépôts dans le cerveau de protéines anormales impliquées dans la maladie d’Alzheimer, selon une nouvelle étude humaine.
Les protéines de la maladie d’Alzheimer
Dans la maladie d’Alzheimer, les plaques constituées de dépôts de la protéine bêta-amyloïde et les écheveaux formés par des fibres torsadées de la protéine tau ont tendance à se répandre dans le cerveau, et constituent un indicateur clé de la progression de la maladie.
Dans cette étude, des chercheurs de l’University of California, à Los Angeles, ont mesuré à l’aide d’un PET scan expérimental le taux de plaques d’amyloïde et d’écheveaux dans le cerveau de 44 adultes âgés en moyenne de 62 ans et présentant des changements de mémoire bénins, mais pas de démence. Ils ont recoupé ces données avec d’autres informations portant sur l’alimentation, l’activité physique et la corpulence.
Effets bénéfiques de l’alimentation méditerranéenne
Il ressort de cette étude que tant une corpulence saine, une activité physique régulière et l’adoption des principes de l’alimentation méditerranéenne (riche en fruits et légumes, légumes secs, céréales et poissons, avec peu de viande et produits laitiers, et une consommation légère à modérée d’alcool) sont, chacun, associés à des taux plus faibles de plaques et d’écheveaux.
D’autres études avaient déjà associé le style de vie au développement de la maladie d’Alzheimer, mais c’est la première fois qu’une étude montre comment de tels facteurs peuvent influencer des protéines anormales chez des personnes qui ne sont pas diagnostiquées comme démentes. Elle renforce ainsi les espoirs du levier préventif face à une maladie qui reste incurable.
A paraître dans American Journal of Geriatric Psychiatry, Septembre 2016.