Opter pour des graisses de qualité est un élément important dans l’équilibre alimentaire global. Selon une étude américaine, les bénéfices des bonnes graisses seraient cependant réduits à néant en présence du stress, en particulier sur l’inflammation.
Le stress compte!
Cette étude pilote est la première à observer que le stress aurait le potentiel d’annihiler les effets d’un choix sain, en matière de graisses alimentaires. Durant deux jours, à intervalles différents, 58 femmes (38 survivantes à un cancer du sein et 20 contrôles) ont dû consommer, de façon aléatoire, deux types de petit déjeuner se distinguant par leur contenu en graisse.
L’un était très riche en graisses saturées, via une quantité importante d’huile de palme, l’autre comportait davantage de bonnes graisses insaturées, majoritairement de l’huile de tournesol. Les chercheurs ont questionné les participantes sur leurs expériences du jour précédant la prise du petit déjeuner et ont utilisé un questionnaire validé, le Daily Inventory of Stressful Events, pour déterminer si elles étaient soumises au stress.
Les graisses et l’inflammation
Publiée dans Molecular Psychiatry, cette étude révèle toute la portée du stress sur l’inflammation. Trente et une femmes ont ressenti au moins un «stresseur» le jour précédant l’une des deux visites, 21 à l’occasion des deux visites et 6 aucun stress particulier.
Deux marqueurs du stress (la protéine C-réactive et l’amyloide A sérique) ainsi que deux marqueurs de l’artériosclérose (des molécules d’adhésion cellulaire) étaient plus élevés après un repas riche en graisses saturées par rapport au repas insaturé.
Par contre, cette différence s’estompe totalement lorsque les femmes ont vécu des journées stressantes. En d’autres mots, en situation de stress, le petit déjeuner à base de bonne graisse provoque la même réponse inflammatoire que le petit déjeuner à base de mauvaise graisse.
Cette étude pose évidemment question sur les connections existant entre le stress, l’apport en graisse alimentaire et l’inflammation. Selon les auteurs, elle pourrait aussi représenter peut-être l’un des autres piliers du mode de vie méditerranéen ancestral, où l’art de bien vivre, et notamment de la sieste, était traditionnellement associé à un apport de graisse élevé, mais de qualité.