Contrairement à une idée répandue, il n’y a pas que les filles qui sont sujettes aux troubles alimentaires: une nouvelle étude montre que près d’un garçon sur cinq est concerné par son apparence, faisant croître certains comportements à risque.
Les préoccupations concernant le poids et l’apparence diffèrent entre les sexes : les filles sont généralement plus préoccupées par la minceur, et les garçons plus par la musculature. Des chercheurs du Boston Children’s Hospital ont examiné les données récoltées auprès de 5.527 adolescents masculins. Elles confirment que les garçons sont plus intéressés par la musculature (9,2%) que par la minceur (2,5%).
L’étude montre également que les garçons concernés par la musculature et qui recourent à des suppléments potentiellement malsains, à l’hormone de croissance ou à des stéroïdes pour améliorer leur physique sont presque deux fois plus enclins à pratiquer le binge-drinking et nettement plus enclins à utiliser de la drogue que les autres garçons.
Près de 3% de l’échantillon répond aux critères complets ou partiels de troubles du comportement alimentaires avec hyperphagie, et près d’un tiers de l’échantillon rapporte des épisodes irréguliers d’hyperphagie, de purge (vomissements, laxatifs,…) ou de surconsommation.
Pour les auteurs, il s’agit là du pendant masculin de ce qui est observé chez les jeunes filles qui, parce qu’elles sont concernées par leur silhouette, font usage de laxatifs pour le contrôle du poids. Ils attirent l’attention des praticiens et des parents sur le fait que les troubles alimentaires peuvent tout aussi bien concerner les garçons que les filles.