Des chercheurs suédois ont découvert que la neurotensine, une hormone de satiété produite par le cerveau humain et des cellules intestinales spécifiques, pourrait augmenter le risque de crise cardiaque, de cancer du sein et de diabète chez les femmes.
Présentée dans le JAMA, l’étude a examiné des échantillons de sang de plus de 4.600 personnes ayant participé à l’étude sur l’alimentation et le cancer, à Malmö en Suède. Tous les sujets ont fourni des échantillons de sang pendant plusieurs années, ce qui a permis aux chercheurs d’identifier un lien entre les niveaux de neurotensine, et les femmes ayant développé plus tard l’une des trois maladies suivantes: crise cardiaque, cancer du sein ou diabète.
Compte tenu du fait qu’il est possible de la mesurer aisément dans le sang, la neurotensine peut être utilisée comme marqueur de risque clinique pour ces troubles. Les résultats ouvrent donc de nouvelles perspectives au monde médical, pour l’identification précoce des femmes qui présentent plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire et pour leur administrer un traitement préventif plus tôt.
Selon les chercheurs, les patients qui suivent un régime pauvre en matières grasses pourraient réduire leur production de neurotensine, ce qui pourrait permettre d’en réguler le taux. Mais il convient d’abord d’établir un lien de causalité, ont-ils ajouté. Les chercheurs pensent que les études génétiques actuelles pourraient permettre d’identifier cette relation.
Melander O. et al., JAMA, 2012. doi:10.1001/jama.2012.12998.