La consommation de yaourt avant un repas semble améliorer la réponse métabolique, avec notamment une exposition moindre aux endotoxines, par rapport à un contrôle non laitier, selon cette nouvelle étude d’intervention.
Les phénomènes inflammatoires se révèlent impliqués dans un nombre impressionnant de pathologies, dysfonctionnements et autres perturbations métaboliques. La prise d’un repas riche en énergie est une situation qui génère une inflammation postprandiale et des dysfonctionnements métaboliques. Il s’avère donc intéressant de voir dans quelle mesure ces derniers peuvent être influencés par l’alimentation. Une influence susceptible de passer par la perméabilité intestinale, perméabilité qui s’avère accrue chez les personnes obèses, ce qui conduit à une inflammation chronique et à une endotoxémie métabolique.
Du yaourt avant un petit-déjeuner riche
Bien que les produits laitiers entretiennent avec l’inflammation des relations mitigées, des travaux récents suggèrent, en particulier pour les produits laitiers fermentés, des effets plutôt anti-inflammatoires. C’est le yaourt qui a été testé dans cette nouvelle étude menée auprès de 120 femmes préménopausées, obèses (BMI de 30 à 40) ou non obèses (BMI de 18,5 à 27). Elles ont été réparties de façon aléatoire en deux groupes, l’un devant consommer quotidiennement 339 g de yaourt maigre, l’autre la même quantité d’un pudding au soja de composition en énergie et en macronutriments similaire. Au début et à la fin de l’étude, qui durait 9 semaines, les participantes devaient prendre un petit-déjeuner riche (muffins à la saucisse et pommes de terre rissolées), précédé par l’ingestion de 324 g de yaourt ou du pudding contrôle.
Moins d’inflammation et d’endotoxines
Les résultats, publiés dans The Journal of Nutrition, montrent des réductions significatives de certains marqueurs d’endotoxines au cours des heures qui suivent ce petit-déjeuner. En outre, chez les femmes obèses, la glycémie postprandiale diminue plus rapidement chez les mangeuses de yaourt.
Dans une publication précédente portant sur cette même étude, les auteurs avaient déjà rapporté qu’au terme des 9 semaines, les personnes du groupe yaourt avaient bénéficié d’une réduction de plusieurs biomarqueurs de l’inflammation chronique et de l’exposition aux endotoxines. Ils s’intéressent désormais à l’identification des constituants du yaourt à l’origine de ces observations.