Les oméga-3 ajoutés au contrôle énergétique s’avèrent capables de réduire l’inflammation chronique de bas grade associée à l’obésité, selon une nouvelle étude.
De nombreux travaux ont déjà rapporté des effets anti-inflammatoires pour les oméga-3, en particulier ceux à longue chaîne que sont les EPA et DHA. On sait qu’ils sont notamment les précurseurs de résolvines et de protectines, qui ont pour mission de bloquer la réaction inflammatoire pour ramener les tissus à leur état normal, après une réaction inflammatoire.
Compte tenu du fait qu’un état inflammatoire de bas grade est souvent associé à l’obésité, il était intéressant de voir si les oméga-3 pouvaient modifier cet état.
Les oméga-3 diminuent les marqueurs de l’inflammation
Pour le savoir, Anna Polus, de l’Université Jagellonne à Cracovie, en Pologne, et ses collègues ont mené une étude auprès de 59 femmes modérément obèses âgées de 46,6 ans en moyenne. Elles ont toutes suivi un régime hypocalorique pendant 3 mois, auquel était ajouté
- soit un supplément d’oméga-3 contenant 1,8 g de EPA + DHA,
- soit un placebo.
Au terme des 3 mois, les femmes avaient perdu du poids, de la masse grasse et ont vu leur BMI diminué. Par contre, seules les femmes ayant reçu le supplément d’oméga-3 ont vu leur taux d’EPA et de DHA sériques augmenter, et, surtout, de nombreux marqueurs de l’inflammation diminuer.
Lutter contre l’inflammation de bas grade
Parmi les marqueurs de l’inflammation réduits par la prise d’oméga-3, il y a:
- la sélectine E,
- la protéine chimiotactique-1des monocytes (MCP-1),
- des molécules d’adhérence et,
- la protéine réactive C.
Les oméga-3 ont également entraîné une réduction du taux de triglycérides et d’insuline mesurés à jeun. Les auteurs concluent que les oméga-3 peuvent contribuer à combattre l’inflammation de bas grade dans l’obésité en augmentant les médiateurs des prorésolvines dérivés du DHA, et en réduisant certaines protéines pro-inflammatoires.