Les professionnels de la santé ne cessent d’insister sur l’importance du poisson dans le cadre d’une alimentation saine. Le poisson demeure cependant impopulaire. Une étude menée dans huit pays européens révèle qu’il n’existe aucune barrière claire à la consommation de poisson et que cette consommation est en grande partie déterminée par la culture.
En Belgique et en Europe, il est toujours recommandé de consommer du poisson. C’est pourquoi il convient de soulever des questions relatives, par exemple, aux éventuelles barrières à la consommation de poisson, ainsi qu’à l’attitude et au comportement du consommateur à cet égard.
L’université de Gand a ainsi soumis des questionnaires à 3 231 personnes dans huit pays européens, afin de les interroger sur la fréquence de leur consommation de poisson, l’appréciation de différents poissons (produits) et la mesure dans laquelle certaines barrières les empêchaient d’en manger davantage.
Les pays méditerranéens sont les plus gros consommateurs de poisson (frais). Le poisson en conserve et préparé est le moins consommé partout.
Les consommateurs européens apprécient surtout le poisson frais et déclarent que le poisson frais est plus sain et de meilleure qualité. En matière de disponibilité, le poisson frais a obtenu le score le plus faible par rapport au poisson en conserve et préparé, qui a obtenu le score le plus élevé. Le poisson en conserve et le poisson préparé sont considérés comme moins sains.
En général, le poisson est qualifié de cher, mais en ce qui concerne les éventuelles barrières, l’étude n’a mis en évidence aucun élément dominant permettant d’expliquer sa faible consommation. Il existe peut-être d’autres barrières ou un ensemble de barrières qui justifient ce phénomène. Résultat frappant: le rapport inverse entre les résultats élevés que les pays méditerranéens ont attribués aux barrières et la consommation élevée de poisson dans ces pays. Cette consommation serait avant tout culturelle et les barrières l’influenceraient moins que prévu.
Il est nécessaire de continuer à souligner l’importance du poisson, mais aussi d’entreprendre des actions afin d’en augmenter la consommation.
Vanhonacker F. et al., British Food Journal, 2013, Vol 115, no 4, p 508-525.