Longtemps cantonnées à la sphère digestive, les fibres alimentaires apparaissent de plus en plus comme associées à un risque plus faible de nombreuses pathologies, avec un impact significatif sur la mortalité.
Les fibres alimentaires sont pressenties comme des acteurs capables de réduire le risque de diverses affections telles que les maladies coronariennes, le diabète, l’obésité et certains cancers. Toutefois, les données sur la mortalité issues d’études observationnelles sont assez limitées et fournissent des résultats inconsistants. D’où l’intérêt de cette nouvelle étude du National Cancer Institute dans le Maryland, qui examine les relations entre la mortalité totale et la mortalité de causes spécifiques auprès d’un large échantillon comptant plus de 500 000 personnes avec un suivi moyen de 9 ans.
Les résultats montrent que la consommation de fibres est significativement associée à une réduction de la mortalité totale: par rapport au quintile le plus faible pour la consommation de fibres, ceux du quintile le plus élevé bénéficient d’une réduction du risque de mortalité de 22%, tant chez les femmes que chez les hommes. Les fibres sont également associées à une réduction de la mortalité par maladies cardiovasculaires, infectieuses et respiratoires. Une analyse plus fine montre que ce sont les fibres venant des céréales, et pas celles des autres sources, qui sont associées de façon significative à la mortalité toute cause et à celle de causes spécifiques.
Source: Park Y et al., Arch Intern Med., Published online, February 14, 2011.