Selon une nouvelle revue de la littérature, les cellules adipeuses interviendraient de manière cruciale dans la régulation des actions des acides gras oméga-3 sur l’insulinorésistance, la stéatose hépatique et la dyslipidémie.
L’influence positive des oméga-3 sur différents marqueurs du syndrome métabolique est de mieux en mieux documentée. En revanche, les mécanismes sous-jacents sont encore obscurs. Des chercheurs américains émettent l’hypothèse que les acides gras oméga-3 provoquent des changements significatifs du métabolisme du tissu adipeux. Les conséquences seraient des modifications favorables de la signalisation cellulaire et de l’activité endocrine, conduisant à une amélioration des métabolismes glucidiques et lipidiques.
Trois mécanismes d’action ont retenu l’attention des auteurs à la lecture de l’importante littérature sur le sujet. Premièrement, les oméga-3 limiteraient la lipolyse et favoriseraient plutôt le stockage des acides gras libres sous forme de triglycérides. Deuxièmement, ils moduleraient de manière bénéfique les taux de deux adipokines: l’adiponectine et la leptine, qui contribuent activement à un meilleur équilibre de l’homéostasie lipidique et glucidique. Enfin, les acides gras oméga-3 abaisseraient également les phénomènes inflammatoires au sein du tissu adipeux, soit par activation du PPAR gamma, soit par inhibition du Toll-like receptor 4.
Si ces données demandent confirmation, elles éclairent encore une fois le rôle probablement majeur de ces acides gras dans la prévention cardiovasculaire et du diabète de type 2.
Source: Puglisi M et al., J Nutr Biochem, 2011; 2: 101-8.