Selon des chercheurs des universités de Maastricht et du Nouveau-Mexique, taxer les aliments denses en énergie pourrait s’avérer efficace pour changer les comportements d’achats chez les plus jeunes.
Cette étude, conduite dans un collège auprès de 178 étudiants, reposait sur une expérimentation assistée par ordinateur. Les élèves devaient choisir, à trois périodes différentes, les ingrédients d’un lunch virtuel. Le prix des aliments riches en calories comme les cheeseburgers, les brownies et les chips étaient graduellement augmentés de 25 à 50 %. Par ailleurs, la moitié des étudiants pouvait également voir l’apport calorique de chaque aliment du menu, l’autre pas.
Résultats: en l’absence d’information nutritionnelle, le contenu calorique moyen des repas sélectionnés par les étudiants a baissé de 100 à 300 kcal, selon le niveau de taxation, quels que soient le BMI des élèves ou leur classe sociale. Le prix est cependant sans effet sur les élèves qui surveillaient déjà leur alimentation. Une autre étude menée par la même équipe, dans un supermarché virtuel, aboutit aux mêmes conclusions: la taxation réduit les achats de calories.
Pour l’auteur de l’étude, Janneke Giesen, la taxation des aliments gras et sucrés est une politique nutritionnelle plus efficace pour encourager des habitudes alimentaires plus saines dans cette population, que la simple information nutritionnelle. Il reste maintenant à en définir le niveau acceptable, pour en faire une politique viable.
Source: Giesen JC et al., Am J Clin Nutr., 2011 Apr; 93(4): 689-94. Nederkoorn C et al., Appetite., 2011 Mar 22.