L’EFSA a procédé à une réévaluation scientifique des risques liés au bisphénol A. L’Autorité conclut que le BPA ne présente pas de risque aux niveaux d’exposition d’actuels, et ce pour tous les groupes de la population.
Le bisphénol A (BPA), couramment utilisé dans la fabrication des plastiques alimentaires et autres revêtements époxy-phénoliques, est un sujet controversé, particulièrement depuis que l’Union Européenne a décidé d’interdire cette substance dans la production de biberons.
En France, depuis début 2015, le bisphénol A est interdit dans tous les contenants alimentaires. Le nouvel avis de l’EFSA ne va cependant pas dans ce sens. L’EFSA a pourtant abaissé le niveau de sécurité estimé, en se basant sur de nouvelles données et de nouvelles méthodologies disponibles, pour faire passer la Dose Journalière Tolérable (DJT) de 50 à 4 µg/ kg de poids corporel/jour.
Malgré cela, l’Autorité arrive au constat que l’exposition globale au BPA par l’intermédiaire de produits alimentaires, de jouets, de poussières, de cosmétiques et de papier thermique est trop faible pour causer des dommages. L’avis scientifique de l’EFSA révèle que le niveau de BPA auquel les consommateurs de tous les âges sont exposés à travers leur alimentation est 3 à 5 fois en-dessous de la DJT. Ceci s’applique également aux femmes enceintes.
Il est vrai que sur la base d’études animales, le BPA à hautes doses (plus de 100 fois supérieurs à la DJT) est susceptible d’entraîner des effets indésirables pour les reins et le foie, et d’avoir des effets sur les glandes mammaires des rongeurs.
Les incertitudes relatives à la glande mammaire et aux systèmes reproductif, métabolique, neuro-comportemental et immunitaire ont été quantifiées et prises en compte dans la DJT. Cette DJT est cependant temporaire, en attendant les résultats d’une étude en cours à long terme dans le cadre du US National Toxicology Program, qui permettra de réduire les incertitudes qui subsistent sur les effets potentiels sur la santé.
EFSA. News in brief, 22 January 2015