Par rapport aux personnes qui ne boivent pas, celles qui boivent modérément voient leur risque de développer une insuffisance cardiaque baisser, selon une nouvelle étude américaine.
Avec plus de 23 millions de personnes touchées dans le monde entier, l’insuffisance cardiaque est un problème majeur de santé publique. La consommation excessive d’alcool peut favoriser son apparition. Cependant, de nombreux travaux ont suggéré qu’une consommation modérée pouvait avoir un effet plutôt protecteur sur le risque cardiovasculaire.
Une nouvelle étude réalisée, de par un suivi de près de 15 000 femmes et hommes pendant 24 à 25 ans, montre que les personnes buvant jusqu’à 7 verres de boisson alcoolisée hebdomadaires, soit 98 g d’alcool, ont moins de risque de développer une insuffisance cardiaque que celles qui n’en consomment pas.
Ce risque est réduit de 20% pour les hommes et de 16% pour les femmes, en tenant compte des facteurs confondants que sont l’âge, le diabète, les pathologies cardiovasculaires, le BMI, le cholestérol sanguin, l’exercice physique, l’éducation et le tabagisme.
Les auteurs ne relèvent pas pour autant une augmentation significative du risque cardiaque chez les grands consommateurs (peut-être en raison de leur échantillon limité). Par contre, il apparaît que la mortalité totale est nettement accrue (+47% chez les hommes et +89% chez les femmes), parmi ceux qui rapportent boire plus de 21 verres d’alcool par semaine. L’effet protecteur de l’alcool se limite donc à une consommation modérée.
Gonçalves A. et al., Eur Heart J., 19/01/2015