Selon une étude présentée au FENS, l’énergie métabolisable pourrait être surestimée pour certains aliments, comme les fruits secs.
A l’occasion de la 12ème Conférence Européenne de Nutrition du FENS (Federation of European Nutrition Societies), un symposium organisé par California Almonds fait le point sur le contrôle du poids et l’utilisation de l’énergie; en présence du Dr David Baer (USDA, Beltsville Human Nutrition Research Center, USA).
Que métabolise-t-on réellement?
L’énergie métabolisable représente l’énergie des aliments qui est assimilée et utilisée. Depuis plus de 100 ans, le calcul des calories est effectué en utilisant les coefficients d’Atwater (4 kcal/g de protéines et glucides, 9 kcal/g de lipides).
Selon Baer, ces coefficients surestimeraient l’apport calorique réel pour de nombreux aliments, comme en témoigne ses travaux menés sur les amandes.
20% de calories en plus via Atwater
Baer et ses collègues ont mesuré la digestibilité de différentes formes d’amandes (entières, rôties, émincées, beurre d’amandes) par calorimétrie directe dans une étude cross-over auprès de 18 adultes en bonne santé. Ils ont ensuite comparé les apports caloriques dérivés en comparaison de la méthode d’Atwater.
Les résultats indiquent une surestimation moyenne de 20% avec Atwater, sauf pour le beurre d’amande. En outre, l’énergie métabolisable des différentes formes d’amande varie aussi fortement: elle est plus élevée pour les amandes entières qu’émincées ou rôties, alors qu’Atwater les considère équivalentes. Pour Baer, il est donc temps de revoir un précepte énoncé il y a plus d’un siècle…
California Almonds Symposium, FENS, Berlin, 22 octobre 2015.