La consommation de prébiotiques améliorerait la tolérance du système immunitaire vis-à-vis d’allergènes. Un constat fait chez la souris pour le blé, à confirmer chez l’homme.
La flore intestinale est une pièce maîtresse de l’immunité: sa composition influe sur la qualité du système immunitaire, sur son efficacité et donc sur le contrôle des allergies.
Les prébiotiques, qui exercent une activité favorable sur le microbiote, pourraient s’avérer utiles pour améliorer la tolérance à divers allergènes. L’idéal est d’intervenir avant la naissance et pendant les premiers mois de la vie pour prévenir le risque d’allergies lors des premières années.
Des sucres pour les bactéries
Des chercheurs français ont quotidiennement administré un complément de galacto-oligosaccharides et inuline à des souris en gestation et pendant la phase d’allaitement. Trois semaines après le sevrage, les petits ont été exposés à des protéines de blé potentiellement allergisantes.
Les souriceaux nés de mères qui avaient reçu les prébiotiques réagissaient moins que les autres aux allergènes. Les symptômes étaient minimes et associés à des taux bas d’histamine et d’IgE typiques et la fonction immunitaire était restaurée en faveur de l’expression de lymphocytes T régulateurs.
Bientôt chez l’homme
Les auteurs entendent maintenant aller plus loin, afin de mener l’expérience chez 500 à 1.000 femmes présentant un risque de transmission d’allergie à leur enfant, en raison d’antécédents personnels ou familiaux. L’essai devrait démarrer en 2016, avec des résultats attendus deux ans plus tard.