Cette étude montre que l’évaluation de la densité énergétique de la nourriture est plus difficile que celle de la taille des portions, et que chez certaines personnes, l’évaluation de la densité calorique est influencée par la portion.
L’augmentation de la taille des portions et la consommation de denrées de densité énergétique élevée sont des facteurs environnementaux importants ayant favorisé le développement de l’excès de poids et de l’obésité. Et pour cause, la taille des portions et la densité énergétique sont les deux principaux déterminants de l’apport énergétique total.
Les données neuroscientifiques indiquent que l’évaluation de la taille des portions et la densité énergétique font appel à des régions cérébrales distinctes. Toutefois, la façon dont les évaluations interagissent entre elles et influencent la consommation énergétique d’un individu n’est pas encore comprise. Or, une mauvaise évaluation du contenu calorique de notre environnement est sans conteste un facteur qui peut pousser à la surconsommation, avec, à la clé, surpoids et obésité. Des chercheurs du Département des sciences alimentaires de l’Université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, et de l’Université de Newcastle, en Australie, ont tenté d’y voir plus clair.
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Les portions mieux évaluées que les calories
Les chercheurs ont étudié la façon dont 70 personnes, dont 34 en excès de poids, évaluaient la taille des portions de denrées ainsi que leur contenu calorique. Les résultats, publiés dans la revue Appetite, montrent que dans les deux groupes pondéraux, l’évaluation de taille des portions est relativement correcte. En revanche, l’évaluation du contenu calorique s’avère nettement moins bonne, et fait l’objet de grandes disparités entre les individus.
Les chercheurs ont également remarqué qu’il n’était pas possible de dissocier complètement l’évaluation du contenu calorique de celle des portions. Ainsi, si un aliment avec une densité énergétique est présenté en petite quantité, il est perçu comme moins dense en énergie et moins malsain.
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Différences selon le genre et la corpulence
Autre constat, l’évaluation de la densité énergétique diffère selon la corpulence: seules les personnes en excès de poids voient la densité énergétique des aliments comme plus faible lorsqu’ils sont présentés en petite portion. La mesure du temps de réaction nécessaire pour évaluer la taille de la portion montre en outre des différences en fonction du BMI et du genre: un temps de réaction significativement plus long est observé chez les femmes par rapport aux hommes, et chez les personnes en excès de poids par rapport aux personnes de poids sain.
Compte tenu du fait que de nombreuses recommandations alimentaires abordent la notion de portion, ces données suggèrent que cette notion mériterait d’être explicitée, tout comme le contenu calorique des denrées. Si le contenu énergétique est bel et bien affiché sur la plupart des aliments préemballés, il en va tout autrement pour la nourriture servie à table…
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