Selon des chercheurs de l’Université de l’Utah aux Etats-Unis, l’intensité de l’activité physique quotidienne influencerait davantage le poids à long terme que la durée de l’effort. En d’autres termes, des séances courtes mais intenses et répétées sont déjà bénéfiques pour prévenir l’obésité.
Les repères journaliers pour l’activité physique sont bien connus, mais ils sont rarement atteints. Ainsi, seuls 5% des adultes américains les atteignent. Fort de ce constat, les chercheurs de l’Université de l’Utah ont comparé l’impact de l’intensité et de la durée de l’activité physique sur le poids de 4.511 volontaires (2.202 femmes et 2.309 hommes) issus de la cohorte NHANES entre 2003 et 2006.
Pendant 7 jours, les participants ont porté un accéléromètre enregistrant leur activité physique quotidienne et ont été répartis en 4 groupes selon les pratiques:
- intensité élevée et prolongée (> 10 minutes d’effort à >2200 CPM – Counts Per Minute),
- intensité élevée mais durée courte (<10 minutes et >2200 CPM),
- intensité faible et durée longue (>10 minutes et 760-2019 CPM), intensité et durée faibles (<10 minutes et 760-2019 CPM).
Les résultats montrent, chez les femmes, que chaque minute quotidienne dépensée dans une période d’intensité élevée d’activité physique est associée significativement à un risque moindre de surpoids et d’obésité.
Mais le plus intéressant est que l’effet se mesure déjà avec un effort intense et de courte durée: une minute est associée à une diminution du BMI de 0.07, soit l’équivalent de +/- 120 g. Les résultats sont similaires chez l’homme.
Les auteurs ont également calculé que la minute «intensive» pouvait baisser l’odds ratio pour l’obésité, de 5% chez la femme et de 2% chez l’homme. Un message positif pour les auteurs, dans la mesure où il rend les bénéfices de l’activité physique encore plus accessibles.