La première étude rapporte une augmentation de l’incidence de cancer chez la souris mâle après administration de très fortes doses d’aspartame incorporé dans l’alimentation et tout au long de la vie de l’animal.
En raison des incertitudes et des déficiences méthodologiques présentées par cette étude, l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation) indique qu’il n’est pas possible de transposer les effets observés à l’homme.
La seconde étude a été réalisée chez près de 60 000 femmes enceintes. Elle établit une association statistique entre la consommation de boissons gazeuses contenant des édulcorants et l’augmentation du risque d’accouchement prématuré. Toutefois, l’Agence considère, comme indiqué par les auteurs eux-mêmes, que ces résultats préliminaires ne permettent pas d’établir de lien de cause à effet entre la consommation de boissons édulcorées et l’augmentation du risque d’accouchements prématurés, et demandent à être confirmés.
En conclusion, l’Anses estime que ces nouvelles études n’apportent pas de bases scientifiques suffisantes réviser la toxicologie de l’aspartame. Elle partage néanmoins la volonté de l’EFSA d’approfondir les enjeux toxicologiques des édulcorants dans le cadre de la réglementation européenne en vigueur, et y apportera son concours, en mettant en place un groupe de travail dédié.
Source: Anses Saisine n° 2011-SA-0015 14 mars 2011