C’est un bénéfice encore jamais évoqué de la consommation de caféine, révélé par cette étude de l’Université du Texas : 2 à 3 tasses de café par jour, soit l’équivalent d’un apport quotidien de 85 à 170 milligrammes de caféine par jour réduisent de 42% le risque de dysfonction érectile. Une association solide, présentée dans la revue PLoS ONE, qui reste valide chez des hommes en surpoids, obèses et/ou hypertendus.
L’étude a porté sur les données de 3.724 hommes participant à la National Health and Nutrition Examination Survey, interrogés sur d’éventuels épisodes ou développement de dysfonction sexuelle. Les chercheurs ont comparé les consommateurs quotidiens de café et les non consommateurs.
2 à 3 tasses de café par jour bénéfiques
Les résultats montrent qu’une consommation de 2 à 3 tasses de café par jour, soit l’équivalent d’un apport quotidien de 85 à 170 milligrammes de caféine, est associée à un risque réduit de 42% de dysfonction érectile. Tandis que la consommation de 4 à 5 tasses, soit un apport quotidien de 171 à 303 milligrammes de caféine, est associée à une réduction à peu près équivalente (39%). Cette tendance est également vérifiée chez les hommes atteints de surpoids, d’obésité et d’hypertension, des « affections » reconnues comme facteurs de risque de dysfonction érectile. Une tendance qui ne tient pas, en revanche, chez les hommes diabétiques, le diabète étant l’un des facteurs les plus puissants de dysfonction érectile.
Une question reste en suspens
Le Dr David S. Lopez, auteur principal et professeur adjoint à UTHealth School of Public Health, explique que la caféine déclenche une série d’effets pharmacologiques conduisant à la relaxation des artères hélicines du pénis et du muscle lisse caverneux favorisant ainsi l’augmentation du débit sanguin du pénis. On estime que la dysfonction érectile (ou impuissance), définie par l’OMS comme « l’incapacité persistante ou répétée d’obtenir et/ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante », touche environ 4 % des hommes à la cinquantaine, près de 17 % à la soixantaine et que son incidence atteint 47 % après 75 ans. Pourtant plus de 85 % des adultes auraient des apports réguliers en caféine via la consommation de café, de thé, de sodas et de boissons énergisantes.
Lopez D S et al, PLoS ONE, Published on April 28, 2015, DOI: 10.1371/journal.pone.0123547