Les désordres cardiométaboliques représentent une cause importante de mortalité, en dépit du fait qu’ils sont largement modifiables, notamment par l’alimentation. Le chocolat, et plus particulièrement certains de ses constituants, les flavonols, ont déjà exhibé des résultats prometteurs. Des effets antioxydants, anti-hypertenseurs, anti-inflammatoires, anti-athérogènes, anti-thrombotiques, favorables à la sensibilité à l’insuline et à la fonction endothéliale ont été rapportés. Mais cela peut-il réellement avoir un impact sur les évènements cardiovasculaires?
C’est en l’occurrence ce qu’ont voulut clarifier des chercheurs colombiens, en procédant à une méta-analyse. Six études de cohorte et une étude transversale répondaient aux critères, portant l’échantillon à 114.009 participants. Cinq des sept études rapportent une association bénéfique entre des niveaux de consommation de chocolat élevés et le risque de désordres cardiométaboliques. Les auteurs calculent que la consommation la plus élevée de chocolat est associée à une réduction du risque relatif de maladie cardiovasculaire de 37% et d’accident vasculaire cérébral de 29%, par rapport au niveau de consommation le plus bas.
Aucune association n’apparaît cependant entre consommation de chocolat et insuffisance cardiaque. L’étude ne fait pas la distinction entre le type de chocolat (noir ou blanc), et inclut des sources de cacao telles que barres, boissons et desserts chocolatés. Ces données ne doivent cependant pas faire perdre de vue l’apport calorique élevé des produits chocolatés, ce qui pourrait rapidement inverser les bénéfices santé attendus…