Une étude finlandaise réalisée sur des jumeaux suggère que la multiplication des régimes s’accompagne inévitablement d’une prise de poids, indépendamment de facteurs génétiques.
Conduite sur 4.129 jumeaux suivis de 16 à 25 ans, cette étude prend en compte le style de vie, l’évolution des facteurs anthropométriques, l’état de santé et l’IMC des parents. Verdict: après la correction de facteurs confondants, il apparaît que le risque d’être en surpoids (IMC ≥ 25kg/m²) est significativement plus élevé chez les volontaires ayant suivi un ou plusieurs régimes, en comparaison de ceux, hommes ou femmes, qui n’en avaient jamais entrepris.
L’intérêt de suivre des jumeaux portait sur l’analyse des paires concordantes (dont les deux membres avaient eu ou non des pertes de poids volontaires) et discordantes (seul l’un des deux avait connu ces épisodes de perte de poids). Ainsi, dans les paires concordantes, l’évolution de l’IMC de 16 à 25 ans s’est avérée identique, alors que dans les paires discordantes, l’IMC du jumeau «sous régime» était significativement plus élevé (légèrement) que son frère/sa sœur, ce qui semble écarter l’hypothèse de la prédisposition génétique.
Pour les auteurs, qui en appellent à d’autres études, la succession des régimes est donc un facteur de risque indépendant de surpoids.
Source: Pietiläinen KH, Saarni SE, Kaprio J et col, International Journal of Obesity 2012; 36:456-464