Les concepts qui évoquent généralement la France sont la mode, le fromage et bien entendu, le vin. Mais une nouvelle étude démontre que l’amour des Français pour le vin est en déclin. L’avenir nous dira si cela aura une répercussion sur la santé cardiovasculaire.
Sur une période de 28 ans, la consommation du vin a diminué en France d’environ 4 milliards de bouteilles, alors qu’elle était à 7 milliards auparavant. Cela équivaut à un peu plus d’une bouteille de vin par adulte par semaine.
D’après les chercheurs toulousains responsables de l’étude, les consommateurs préfèrent désormais boire par plaisir au lieu de déboucher une bouteille à chaque repas. Tandis que le nombre de buveurs de vin a diminué en général, les experts ont toutefois observé une augmentation au niveau du nombre des buveurs occasionnels.
Les résultats suggèrent par ailleurs que les problèmes de santé sont à l’origine de ce déclin de consommation, notamment pour les deux dernières générations. Mais la perte progressive d’identité, des représentations imaginaires et sacrées du vin sur trois générations expliquent également les attitudes globales de consommation des Français.
Un certain désaccord existe enfin entre les générations. Les personnes âgées de plus de 65 ans consomment du vin quotidiennement, reconnaissant leur héritage culturel et social solide. Les baby-boomers et la génération X consomment du vin de manière occasionnelle, plutôt entre amis et non en famille. Pour ces deux groupes, la consommation du vin joue un rôle dans leur statut social. Pour les moins de 30 ans, la consommation du vin n’est pas associée à un plaisir ou à un héritage social; ils en consomment moins fréquemment que les trois autres groupes.
Source : Lorey, T. et al., Int. J. Entrepreneurship and Small Business, 2011, 13: 162-180.