La consommation régulière modérée d’alcool serait associée à un risque plus faible de diabète chez l’homme et la femme, selon une nouvelle étude danoise. La dose optimale: 3 à 4 verres par semaine. Le breuvage idéal: le vin… L’effet: mesuré par rapport à l’abstinence.
Boire peu, mieux que l’abstinence
Des études antérieures ont déjà rapporté un rôle favorable d’une consommation faible à modérée d’alcool sur le risque de diabète, en comparaison de l’abstinence. Comme pour l’effet cardio-protecteur de l’alcool, la fenêtre de protection est très étroite, car une consommation excessive d’alcool élève le risque par rapport aux non buveurs et boire avec modération ne protège pas non plus le foie. Toutefois, les études menées à ce jour se sont surtout concentrées sur les panels de consommation et peu sur le volume réel consommé, ou le type de boisson.
Une étude de cohorte danoise a répartit en 5 catégories 76.484 adultes sans antécédents de diabète et suivis pendant près de 5 ans: abstinents, moins d’1 jour/semaine, 1 à 2 jours/semaine, 3 à 4 jours/semaine et 5 à 7 jours/semaine. La fréquence de binge drinking (>5 boissons en 1 seule prise) a également été évaluée. Au cours du suivi, 859 hommes et 887 femmes ont développé un diabète.
3 à 4 fois/semaine, de préférence du vin
En termes de volume consommé, le risque de diabète était significativement le plus faible à 14 verres/semaine chez l’homme (-43%) et à 9 verres/semaine chez la femme (-58%), en comparaison de l’abstinence. Après ajustement pour différents facteurs confondants et selon la consommation moyenne d’alcool hebdomadaire, l’effet protecteur est le plus marqué pour une fréquence de consommation de 3 à 4 jours/semaine (-27% chez l’homme et -32% chez la femme), vis-à-vis d’une consommation inférieure à 1 jour/semaine.
Conformément aux attentes, l’effet attribué au vin est supérieur à celui des autres breuvages, ce qui s’expliquerait par son contenu en polyphénols. Une consommation de 7 verres de vin/semaine est associée à une baisse du risque de 25 à 30%. Un à 6 verres de bière diminuent le risque de 21%, mais uniquement chez l’homme. Les spiritueux sont sans effet chez l’homme et, en revanche, augmentent le risque de 83% chez les femmes (à partir de 7 verres/semaine).
Cette étude démontre une nouvelle fois la relation ténue qui lie l’alcool au risque cardiométabolique. Et doit donc être relayée avec prudence…
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