Dans cette étude, les chercheurs ont comparé, pendant 2 ans, aux mêmes périodes estivales et hivernales, le profil lipidique de 22 marques de laits vendu au détail, dont 10 bénéficiaient d’un label bio.
L’analyse met en évidence une concentration plus importante en acides gras polyinsaturés dans les laits bio par rapport aux laits conventionnels (39.4g/kg des lipides totaux en moyenne contre 31.8 g/kg). La teneur en acide alpha-linolénique, particulièrement, est plus élevée dans le lait bio : 6.9 g/kg contre 4.4 g/kg.
Pour les auteurs de cette étude, cette différence s’explique par l’alimentation des vaches. Dans les élevages certifiés biologiques anglais, les bovins sont nourris avec l’herbe de prés, sans sels azotés. Les élevages traditionnels ont davantage recours à des fourrages à base de maïs et de soja, enrichis de sels azotés, ce qui augmente la teneur en saturés du lait.
L’étude corrobore également l’effet des saisons sur la composition du lait, dans les deux modes de production confondus : le lait d’été étant le plus insaturé, du fait de la mise en pâturage. Enfin, elle révèle aussi le caractère variable, d’une année à l’autre, de la composition du lait, qui est très tributaire des conditions climatiques (d’où des questions sur le réchauffement climatique) et de la qualité des fourrages.