Dès 6 mois, le poisson gagne à être introduit dans l’alimentation des enfants, au risque de ne pas satisfaire les besoins en acides gras oméga-3 à longue chaîne. Il ne peut pas être valablement remplacé par des alternatives végétales.
Le poisson est classé dans la famille des viandes, volailles, œufs, et dérivés végétaux, rappelle la diététicienne Nathalie Antonis (VBVD). Il apporte protéines, vitamines B12, D, sélénium… et des oméga-3.
Ces derniers sont connus pour leurs effets bénéfiques sur le cœur et les artères, et sont indispensables au fonctionnement normal du cerveau et de la vision. Mais si les acides gras à longue chaîne EPA et DHA peuvent être en partie synthétisés à partir de leur précurseur, l’acide alpha-linolénique, un apport exogène est néanmoins nécessaire.
C’est encore plus vrai chez l’enfant, chez qui la synthèse endogène est plus difficile. «L’enfant n’est pas un adulte en miniature, et les messages nutritionnels valables pour l’adulte doivent être adaptés à l’enfant», ajoute Isabelle Thiebaut, diététicienne pédiatrique, CEDE.
Le poisson n’est pas toujours facile à intégrer dans l’alimentation des enfants. Un des éléments qui facilite son acceptation est de le faire découvrir suffisamment tôt, dès l’âge de 6 mois, par petites quantités et de façon répétée. Or, poursuit la diététicienne, le poisson est souvent introduit plus tard, de peur des allergies.
On sait aujourd’hui que cela n’est pas justifié: au contraire, mieux vaut le présenter tôt lors de la diversification, en petites quantités, pour que l’enfant s’habitue progressivement. Et la spécialiste de proposer quelques «recettes» pratiques pour intégrer le poisson dans l’aliment des petits: pâtes grecques au thon et endives, caviar de thon et sardines, pêches au thon, bettes à l’orientale saumon aux framboises…
Source: Conférence de presse Rio Mare, 20 mars 2013.