Qu’il soit de mer ou de terre, en petits ou gros cristaux, le sel est composé à près de 100 % de chlorure de sodium. Et pourtant, nombreux sont ceux qui voient dans le sel de mer, un sel beaucoup moins salé.
La réduction de la consommation de sel constitue un des grands objectifs de santé inscrits dans les politiques nutritionnelles de nombreux pays. La tâche n’est pas facile, et rendue encore plus compliquée par les erreurs d’appréciation dont le sel peut faire l’objet. Ainsi, qui n’a pas déjà entendu de la bouche d’un Chef qui sale généreusement sa préparation qu’il faut en mettre assez parce que c’est de la fleur de sel, et que c’est moins salé ? Et c’est loin d’être anecdotique, cette perception étant partagée par une grande partie de la population, comme le révèle une étude effectuée récemment par l’American Heart Association (AHA) auprès de 1000 adultes.
L’étude révèle l’ampleur de la confusion concernant les aliments pauvres en sodium et l’inaptitude à identifier les principales sources de sodium dans l’alimentation. Entre autres, à la question « Êtes-vous d’accord ou pas d’accord avec le fait que le sel de mer est une alternative pauvre en sodium au sel de table », 61 % répond de façon erronée qu’ils sont d’accord ! L’étude rapporte également que 46 % des personnes interrogées, le sel de table est la principale source de sodium dans l’alimentation (alors qu’on estime sa contribution à environ un quart de l’apport sodé total). Voilà qui permet de mieux comprendre pourquoi certains patients sont persuadés qu’ils mangent peu salé, simplement parce qu’ils ne font pas usage de la salière à table…
Source : American Heart Association 2011