La fortification en acide folique des farines est généralisée aux Etats-Unis. Elle pose toutefois des questions sur les dosages, appropriés ou non. Une nouvelle étude se veut toutefois rassurante, en tout cas, pour le cancer du côlon.
Plusieurs études prospectives ont indiqué une association inverse entre l’apport alimentaire en folates et le risque de cancer colorectal. Cependant, à ce jour, aucune étude n’a évalué l’impact de la fortification alimentaire en acide folique, généralisée depuis 1998 aux USA (également au Danemark), ainsi que l’augmentation récente de la consommation de compléments alimentaires en contenant, sur cette maladie.
Or, certaines études expérimentales suggèrent que les doses élevées d’acide folique pourraient favoriser la carcinogenèse.
Les auteurs de cette nouvelle étude ont suivi une cohorte de 43.512 hommes et 56.011 femmes, issus de la Cancer Prevention Study II Nutrition Cohort entre 1999 et 2007, soit après le démarrage de la période de fortification. 1.023 cas de cancer du colorectum ont été diagnostiqués au cours de cette période. Les apports élevés en folates (RR = 0.86) et en acide folique (RR= 0.84) n’étaient pas associés significativement au risque de cancer colorectal.
En revanche, lorsque l’on considère les apports totaux (folates naturels + acide folique), les auteurs observent une légère diminution significative du risque (RR=0.81). En d’autres mots, cette étude ne remet pas en cause le bienfondé de la méthode, pour le moins, à la lumière des données disponibles sur le risque de cancer colorectal.
Source : Stevens V.L. et al., Gastroenterology, doi:10.1053/j.gastro,2011.04.004 .