Les apports énergétiques doivent-ils différer chez les Américaines d’origine africaine des autres pour maintenir le poids? Non, selon une étude de la John Hopkins School of Medicine.
Parmi les explications avancées pour expliquer la prévalence particulièrement élevée de l’obésité chez les femmes américaines d’origine africaine, on retrouve souvent des différences métaboliques. Ces dernières pourraient avoir un métabolisme de base plus faible que les autres femmes, ce qui aurait pour conséquence que leurs besoins énergétiques sont plus faibles pour maintenir un poids équilibré.
Brewer et ses collègues ont voulu mettre en lumière cette hypothèse, en réalisant une étude auprès d’un échantillon de participantes à l’étude DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension).
206 femmes, dont 73% d’Américaines d’origine africaine, âgées de 22 à 75 ans, ont été réparties dans trois groupes suivant une alimentation différente. L’apport calorique a été adapté individuellement de façon à maintenir une stabilité pondérale. Les résultats indiquent, après correction pour les facteurs confondants, qu’il n’y a aucune différence significative dans l’apport calorique entre les trois groupes de femmes.
Cette étude tord donc le cou à l’idée selon laquelle les Américaines d’origine africaine sont plus à risque de développer une obésité, parce qu’elles nécessiteraient moins de calories pour maintenir leur poids stable.
Source: Brewer LC et al. Nutr Clin Pract 2012 Jun 5.