Une étude d’envergure chez les enfants canadiens relativise la contribution des boissons sucrées au surpoids, à l’exception des garçons de 6 à 11 ans.
Si pour certains, le rôle des boissons sucrées dans le développement de l’obésité est évident, d’un point de vue scientifique, la situation est nettement plus nuancée. C’est encore ce qui ressort de cette nouvelle étude menée au Canada auprès d’un peu plus de 10.000 enfants âgés de 2 à 18 ans.
Susan Whiting et ses collègues (University of Sasakatchewan) ont croisé les données anthropométriques et celles de la consommation de différentes boissons, et ce, selon les groupes filles et garçons de 2 à 5 ans, filles de 6 à 11 ans, garçons de 6 à 11 ans, filles de 12 à 18 ans et garçons de 12 à 18 ans. Les résultats ne relèvent aucune association entre la consommation de boissons sucrées et le surpoids ou l’obésité, à l’exception du groupe des garçons de 6 à 11 ans. Chez eux, ceux qui consomment le plus de boissons gazeuses (soit 553 ml par jour en moyenne) ont un risque de surpoids-obésité deux fois plus élevé, par rapport aux garçons du même âge ayant une consommation modérée (230 ml/jour).
Les auteurs concluent qu’il n’existe pas de relation entre les boissons et le poids chez les enfants canadiens, sauf dans le cas des jeunes garçons consommant surtout des boissons gazeuses et qui sont à risque accru de surpoids.
Source: Danyliw AD et al. Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, juin 2012. Doi : 10.1139/h2012-074.