Les autorités sanitaires du Royaume-Uni lancent une campagne visant à enrayer une pratique courante, mais dangereuse, qui consiste à laver le poulet cru, en raison du risque élevé de toxi-infection par Campylobacter.
Campylobacter figure parmi les bactéries pathogènes les plus fréquemment retrouvées sur la volaille crue, devant les salmonelles. Au Royaume-Uni, 44% des personnes ont l’habitude de laver le poulet cru avant de le cuisiner, avec la conviction de le rendre ainsi bactériologiquement plus propre.
En réalité, c’est tout le contraire qui se passe, à tel point que la Food Standard Agency (FSA) britannique a décidé de mener une campagne d’information pour enrayer cette habitude. La raison invoquée est que cette pratique est associée à une dissémination de Campylobacter sur les mains, les surfaces de travail, les vêtements et les ustensiles culinaires en raison des éclaboussures.
En 2012, Campylobacter représentait la première cause de toxi-infection alimentaire dans l’Union Européenne, selon l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA). Au Royaume-Uni, il apparait que la volaille contaminée est incriminée dans 4 campylobactériose sur 5, selon la FSA. Elle peut entrainer des douleurs abdominales, une diarrhée sévère accompagnée de vomissements, et dans certains cas, peut conduire à un syndrome de l’intestin irritable et d’autres complications.
La FSA a notamment adressé un courrier aux producteurs d’émissions culinaires leur demandant de ne pas montrer de poulet passé sous le robinet. À noter qu’au Royaume-Uni toujours, alors que 90% des personnes ont entendu parler des Salmonelles, seuls 28% connaissent Campylobacter.
EFSA news du 16 juin 2014.